Lorsqu’on regarde le sexe d’une femme de face, on distingue au dessus de la fente vulvaire la partie émergée du clitoris. Cette partie visible est appelée gland du clitoris. C’est lui que l’on stimule habituellement lors de la masturbation clitoridienne ou lors du cunnilingus. Il est riche en récepteurs sensibles aux vibrations et aux pressions.
Ce gland du clitoris mesure environ entre 7 mm et 1 cm de long pour un diamètre de quelques millimètres. Il est plus ou moins enfoui, selon les femmes, sous un petit repli de peau, lecapuchon du clitoris (voir schéma 2). Il est de couleur rosée et de forme très variable (voir schéma 3). Sous l’effet de l’excitation il peut augmenter de volume (et oui, le clitoris est un organe érectile !).
Le gland du clitoris se prolonge vers l’arrière (et l’os du pubis) par le corps du clitoris, sur environ 5 cm (voir schéma 4). Lorsqu’il est gorgé de sang sous l’effet de l’excitation, on peut le palper très facilement à travers le capuchon du clitoris. Certains femmes préfèrent d’ailleurs des mouvements de masturbation sur le corps du clitoris plutôt que directement sur le gland.
Le corps du clitoris se coude ensuite pour partir vers le bas et se diviser en deux racines qui mesurent environ 5 cm de long pour 7 mm de diamètre et viennent longer l’os iliaque. Ces piliers du clitoris forment une sorte de V inversé.
Récapitulons : le clitoris est donc formé d’un gland (1), plus ou moins visible d’un corps invisible sous le capuchon (2), mais perceptible en appuyant avec le doigt ou la langue à travers le capuchon et de deux racines invisibles (3) qui partent de chaque côté du vagin (mais sans contact avec lui) comme deux ailes de papillons. Mais le clitoris, organe très riche en artères et veines (comme tout organe érectile) appartient à un système encore plus vaste. Il est en effet relié à deux bulbes vestibulaires, invisibles mais très érectiles, volumineux et longs (voir schéma 7).
Les deux bulbes vestibulaires mesurent environ 5 cm de long et se réunissent au-dessus du vagin, entre le clitoris et l’orifice urinaire. Ils sont connectés, en haut, au clitoris par un riche réseau veineux, et au vagin de chaque côté. L’ensemble du système clitoris-bulbes vestibulaires est susceptible d’être stimulé par compression lors de la pénétration : c’est la fameuse « zone G ». Il peut être également comprimé lorsque la femme contracte ses muscles du périnée, y compris en dehors de la pénétration. Certaines femmes le font d’ailleurs spontanément pour accroître la sensibilité du système clitorido-vestibulaire lorsqu’elles approchent du seuil orgasmique.
Le clitoris est unique : entre le gland du clitoris, la seule partie visible de l’organe, et le genou clitoridien, il y a plus de 10 000 terminaisons nerveuses ou capteurs de plaisir (là où le gland du pénis en compte environ 4000). Le clitoris est, comme le pénis, composé de tissus érectiles, à ceci près que le retour veineux n’est pas bloqué, ce qui permet de multiplier les plaisirs dans le temps sans être contrainte à des phases de repos. Techniquement parlant, on a plus affaire à une congestion qu’à une érection. La sensation est du même ordre, mais plus intense : électricité, urgence, plaisir brûlant, vive excitation, chaleur frissonnante !
Un immense merci au Docteur Damien Mascret pour ses dessins et nombreuses explications !