Les Mutilations Génitales Féminines désignent les diverses pratiques d’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de personnes de sexe féminin.
Excisions et infibulations sont pratiquées dans la plupart des régions du monde : Afrique, Asie, Amérique latine ainsi que dans les pays européens et en Amérique du nord. L’étendue des mutilations est particulièrement difficile à évaluer en Amérique latine et en Asie où le phénomène est connu depuis moins longtemps que sur le continent africain.
Environ 130 millions de filles et de femmes ont subi une mutilation sexuelle dans le monde. Chaque année, 3 millions de petites filles risquent d’être soumises à cette pratique.
Les conséquences de ces mutilations sont nombreuses et graves : douleurs, infections, altération de la sensibilité sexuelle, souffrances à l’accouchement, voire la mort dans les situations les plus graves.
Les mutilations génitales féminines sont pratiquées au nom de raisons culturelles, de croyances religieuses ou pour des motivations sans nécessité médicale. Les raisons mises en avant pour les pratiquer sont très variées, mais partout où elles sont exercées, on retrouve la notion de contrôle sur le corps et la sexualité des femmes.
Aujourd’hui, les femmes majeures qui le souhaitent peuvent recourir à des techniques chirurgicales à visée réparatrice. Ces opérations sont désormais prises en charge par la sécurité sociale.
Au cours de rencontres avec Isabelle Gillette Faye et Pierre Foldès, dont le quotidien consiste à accompagner les femmes et filles ayant subi de telles mutilations, Osez le féminisme a souhaité connaître leur analyse de ces crimes. Pourquoi ces mutilations ? Sous quelles formes ? Comment soulager et réparer ? Comment éradiquer ces crimes ?
Isabelle Gillette Faye, directrice du GAMS (interview – vidéo à venir) nous rappelle que les femmes qui ont subi ces mutilations vivent chacune de manière unique les suites de ce crime et que certaines ont des plaisirs épanouissants et n’ont pas besoin de chirurgie – c’est toute la magie du corps humain et du clitoris. Elle souligne également que c’est grâce au courage de ces femmes qui ont parlé que nous devons beaucoup des connaissances récentes sur le clitoris !
- Pour aller plus loin : http://www.federationgams.org/